La démocratisation de l'ASMR se poursuit cette fois-ci au Centre Pompidou, la 1ère collection d'art moderne et contemporain d'Europe située à Paris dans le 4ème arrondissement.
Le nouveau projet du Centre Pompidou, en partenariat avec l'artiste Caroline Delieutraz, le studio 1316 et l'asmr'tiste BehindTheMoons « Je te relaxe en touchant des œuvres d’art », est disponible sur YouTube sur la chaîne de cette dernière, pour le plus grand plaisir de la communauté puisqu'elle offre plus de 44 minutes de contenu (version française et anglaise).
La jeune asmr'tiste présente tout au long de la vidéo des œuvres d'art liées au monde du numérique et à notre relation avec le digitale. Tout en exploitant leur potentiel de déclenchement, elle dévoile les motivations des artistes envers la production de ces œuvres. Par exemple, à 6min28, c'est au tour de celle de Fabien Mousse "Real Internet Art" d'apparaître à nos yeux. L’œuvre représente un ordinateur de type Macintosh de premières générations, sérigraphié de la mention "Real Internet Art". On pourrait croire à un objet dédié à l'ASMR puisqu'il est constitué de mousse de polyuréthane, soit la même texture que les fameuses Squishies, petites figurines représentantes toutes sortes d'objets en mousse à mémoire de forme et utilisées très fréquemment dans le contenu ASMR.
Caroline Delieutraz a exprimé les raisons de son choix porté sur l'ASMR : « Ce qui m'intéressait dans l'ASMR, c'est le retournement de la valeur des choses (…) L'idée, c'était de sortir les œuvres du milieu de l’art.» Notre chère artiste ne pensait pas si bien dire. Dès les premières minutes de vidéo, BehindTheMoons effectue du tracing sur un écran cassé, œuvre d'Emilie Brout et Maxime Marion intitulée "Return of the Broken Screens", et relève ce paradoxe très intéressant : "un écran brisé généralement quand ça arrive dans nos vies c'est pas un moment relaxant" !
La magie de l'ASMR réside dans sa faculté à fusionner avec n’importe quel autre type d'art, quitte à transformer notre perception des choses sans que nous nous en rendions compte, mais toujours en restant en symbiose avec notre esprit, dans le but d'une relaxation profonde.
